Some women are lost in the fire. Some women are built from it.
Histoire
Ses deux pieds étaient joints, dans une position qu’elle venait d’adopter tout naturellement, pulsion décidée par son instinct, que l’enfance dans laquelle elle berçait encore, ne lui avait pas ôté. Cette envie naissante qui ne cessait de monter pour se construire en désir : le genre de désir qui jaillit aussi fort que l’éclatement d’un feu d’artifice et qui doit être réalisé aussi vite qu’il a été songé, l’instant précédent. Les muscles de ses mollets se tendirent, tout en indiquant à l’ensemble de ses jambes à se plier légèrement pour acquérir suffisamment d’amplitude dans le saut qu’elle allait bientôt engager.
Quatre, trois, deux, un… Une décharge électrique la parcourue toute entière.
- Leigh !
L’écho de cette voix bien connue d’Hollywood se répercuta dans le splash de la cour de l’Hôtel qui, l’espace de quelques secondes, empêcha la grisaille du ciel de New York de se refléter à l’intérieur.
Une main, plus grande, mais plus osseuse, s’empara de la sienne pour l’arracher à ses jeux d’enfants, même si leurs traces ne s’étaient pas privées pour laisser des tâches sombres sur ses collants et ses chaussures de petite fille. Elle ne comprenait pas tous les mots avec lesquels sa mère l’assommait parce qu’elle n’était pas assez âgée pour ça, mais ils étaient stridents et l’intonation de sa voix indiquant qu’elle n’était pas vraiment contente. Elle courba l’échine en geste de défense – elle lui faisait peur. Le duel qui s’engagea, quant à lui, était perdu d’avance, car les doigts longs et fins de Ashley Richards se crispèrent un peu plus sur ceux de sa fille pour la tirer sans peine à l’intérieur de l’établissement, avant de la lâcher aussi brusquement que si ce contact avait été pareil à une brûlure. Les pleurs l’insupportaient rapidement, lorsqu’il s’agissait de caprices. Elle s’adressa hâtivement à une autre femme qui attrapa aussitôt l’enfant dans ses bras, mais ce n’était pas de ceux là qu’elle voulait. Lorsque plus tard ceux de son père la réconfortèrent, elle su qu’elle était de nouveau en sécurité.
Elle n’avait pas oublié ce contact physique brutal et non voulu qui au lieu d’être une caresse, avait été une écorchure. Jamais depuis, lorsque de rares fois leurs deux mains avaient concédé à faire bonne figure ensemble, elle n’avait trouvé protection rassurante dans la paume de sa mère qui l’incitait à faire comme elle le lui avait appris : cette apparence façonnée mais qui était désormais sienne à présent, puisqu’il n’avait jamais été que le seul moule qu’elle ait connu.
Naturellement, elle releva légèrement le menton, docile et sage, parce qu’elle en avait l’habitude et qu’elle savait quel traitement on allait lui réserver. Naturellement parce que c’était ce qu’on lui avait appris et que depuis longtemps à présent, elle avait oublié l’impulsion que de s’essuyer la bouche avec le dos de ses phalanges. Naturellement, parce que cela lui semblait normal, du haut de ses dix ans que son teint, même pas encore attaqué par l’ingratitude de l’adolescence, soit unifié pour ne laisser paraître aucune rougeur sur ses pommettes. Elle ferma les paupières pour que la poudre ne vienne pas lui piquer les pupilles. On lui annonça que c’était terminé.
Quatre, trois, deux, un… Sa place était déjà toute trouvée, dans l’ombre de cette autre silhouette au nom connu dans des dizaines de pays.
C’était ce qu’on lui avait toujours demandé de faire de toute façon. Etre la fille d’Ashley Richards, de renommée mondiale.
Pensées
Informations
Clash – Clash – Clash – Clash – Clash !
A chaque éclair blanc, je clignai des yeux en les fermant fort pour me protéger du flash lumineux des différents appareils photos de mes agresseurs – ils savaient y faire car à cause de ça, jamais je n’étais en mesure d’identifier leur visage clairement. Les seules choses qui revenaient très distinctement c’était les sourires, mais pas des sourires qui vous donnent envie d’en offrir en retour. Je n’avais jamais de mal à reconnaître cependant, malgré le brouhaha incessant l’appel de mon prénom, mais le plus souvent, son prénom à elle.
Je battis plusieurs fois des paupières pour m’habituer à la luminosité. Les photographies ne sont pas jolies lorsqu’on a les yeux fermés.
Ca faisait longtemps que je n’écoutais plus les consignes de la Dame de l’Avion, parce que peut être qu’il y avait des gens à l’intérieur qui voyageaient dans les airs pour la première fois, mais moi je n’en étais pas à mon coup d’essai. Ce que je préférais, c’était quand on décollait, quand le sol s’éloignait de plus en plus et que les maisons devenaient toutes petites petites et que les voitures ressemblaient à des fourmis sur les routes. C’était tout le temps moi qui avais la place à côté du hublot parce que je la réclamais – il n’y avait personne pour me dire non.
Je ne reconnaissais pas les bruits – il n’y en avait pas. Les voitures qui passaient en face de la grande maison de Los Angeles n’existaient pas ici. La route était plus basse, plus éloignée. C’était bizarre. Le silence. Il faisait un peu peur. Il l’était encore plus lorsqu’il était brusquement troublé par les craquements qui m’effrayaient parce que je ne savais pas les identifier, je ne savais pas d’où ils venaient. C’était le son de la nature comme papa l’expliquait, mais ce n’était pas dangereux. Mais quand même, j’aurais bien aimé vérifier de mes propres yeux. Il n’y avait plus la tonalité incessante de la ville pour me chanter des mélodies et m’aider à m’endormir. C’était vraiment là qu’on allait vivre maintenant ? L’odeur. Elle était… mouillée. Mais il y en avait d’autres qui venaient se rajouter par dessus, ça sentait bon, en tout cas, ce n’était pas désagréable. L’arôme était encore plus présent lorsqu’on allait se balader du côté du lac du Connemara. J’aimais bien regarder les poneys brouter l’herbe aussi. C’était son pays à lui, comme l’Amérique était le pays de maman. Il lui ressemblait beaucoup je trouvais – à l’Irlande.
Que ce soit en Irlande ou ailleurs, il n’y avait pas de hibou pour apporter le courrier. Maman avait poussé un cri parce qu’il s’était engouffré dans la fenêtre ouverte de la salle à manger et alors, sa tartine beurre et confiture vanille abricot était retombée dans son bol de chocolat chaud – elle était là pour quelques jours, mais bientôt elle allait repartir pour plusieurs semaines sur un tournage, mais sans papa et moi. Elle avait maugréé ensuite que les fans utilisaient désormais les procédés les plus farfelues parce qu’elle avait ensuite remarqué la lettre accroché à la patte du hibou – de la chouette, c’était quoi la différence ? C’est Carole évidemment qui fut chargée de récupérer la missive et de chasser l’oiseau – moi aussi j’avais peur et en signe de protection j’avais poussé ma chaise contre le frigo et avait relevé les pieds sur l’assise comme si c’était un bouclier suffisant pour cacher mon visage, les cris n’étant pas très loin dans ma gorge eux non plus. Maman pinça les lèvres, parce que visiblement sa lecture de l’enveloppe ne correspondait pas à ce qu’elle attendait.
- C’est pour toi. Pause. Elle était agitée, en alerte, comme si quelque chose l’inquiétait, mais essaya malgré tout de se composer un visage tout en plongeant son regard dans le mien : Je l’ouvre ?
Elle me laissait l’opportunité de m’en charger moi-même mais soudain son angoisse se propagea jusqu’à moi, comme si ce courrier renfermait quelque chose de dangereux. Je hochai la tête pour approuver l’initiative avant de la rejoindre, parce que je voulais savoir, mais si quelqu’un pouvait le faire à ma place, c’était mieux.
Elle décacheta l’enveloppe. Un étrange logo était frappé dans la cire.
✿ Nom : Richards, Gallagher
✿ Prénoms : Leigh, Bridget
✿ Date de naissance : 03 Juin
✿ Lieu de naissance : Dublin
✿ Nationalité : Irlando-américaine
✿ Sang : née moldu
✿ Maison : Gryffondor
✿ Baguette Magique : Bois d'orme, mesure 34cm. Contient un poil de licorne. Souple.
Dernière édition par Admin le Mer 4 Juin - 15:59, édité 10 fois
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Sujet: Re: Fiche Leigh Dim 1 Juin - 12:34
Tu es assez fort pour me retenir et assez intelligent pour me laisser filer.
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Sujet: Fiche Leigh 
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